Irakoze Gleme, jeune poète de 19 ans, habite dans la cellule de Nyabagendwa, Secteur de Rilima, District de Bugesera. Iarkoze s’est investie dans la poésie des vaches à l’âge de 9 ans. Elle se sent très fière quand elle récite ces poèmes liés à l’élevage de bovins dans diverses fêtes, alors que c’est généralement fait par les hommes.
« A cette l’époque, j’étais en 3e primaire et quand j’ai commencé les études secondaires, mes parents n’avaient pas d’argent pour payer les frais scolaires. Mais je récitais la poésie pastorale pour gagner un peu d’argent. Actuellement, je récite ces poèmes comme ma profession. Les gens m’aiment et s’étonnent de me voir réciter ces poèmes étant une fille. Et je gagne entre 100 et 150 milles Francs Rwandais par mois ».
Avec cet argent, elle paye le minerval pour ses trois petites sœurs car les parents n’ont aucune autre source de revenus. Elle est fière de ce métier qui lui procure de l’argent. « Je n’ai aucun complexe d’être une poète pastorale, c’est ma profession qui me procure des revenus ».
Irakoze a l’objectif d’améliorer son travail le plus possible et de retourner à l’école pour terminer ses études dès que ses petites sœurs terminent.
Ancile Mukamunana, âgée de 65 ans, a été étonnée par cette jeunes fille. « Nous aussi, nous connaissons les poèmes de ce genre, mais aucune fille ou femme ne peut pas oser les réciter en publique. Je me félicite de voir comment notre pays a assuré la promotion de la culture et l’égalité du genre dans tous les domaines ».
« Cette fille inspire d’autres jeunes à travailler au lieu de dépendre aux autres. Par exemple Irakoze peut aider sa famille aux besoins de base par l’argent qu’elle gagne dans la poésie », a ajouté Gaspard Gasirabo, Secrétaire Exécutif du Secteur Rilima.